Les Allobroges

Les Allobroges ou « le chant des Allobroges » est l’hymne de la Savoie. L'auteur de cette mélodie très populaire serait Giuseppe CONTERNO, chef de Musique dans l'armée de Piémont-Sardaigne qui modifia un air déjà connu à son retour de Crimée en 1856. Les paroles furent écrites la même année par Joseph DESSAIX né à Allinges en 1817 historien remarqué et journaliste.

Le drapeau de Savoie

Un hymne à la liberté

Intitulé à l’origine par son auteur « La Liberté », ce chant évoque une terre de Savoie accueillante pour tous les opprimés des peuples d’Europe dont les révolutions de 1848 furent écrasées dans le sang.
Il salue tout particulièrement le statut de la monarchie constitutionnelle de Savoie accordé par le roi Charles-Albert le 4 mars 1848, ainsi que le courage de ses habitants dont les ancêtres les Allobroges étaient un peuple gaulois installé sur les terres de Savoie dès le IIIème siècle avant J.C.

Un chant enthousiaste et populaire

L’actrice parisienne Clarisse Miroy reprend pour la 1ère fois ce chant lors d’une représentation théâtrale à Chambéry l le 11 mai 1856. L’hymne se répand alors à travers tout le duché de Savoie.
Joué et chanté lors de cérémonies officielles, le chant des Allobroges fait partie du patrimoine culturel local. Il fût même utilisé comme chant de ralliement en introduction de chaque match de l’ancienne équipe de football de ligue 1 de l’ETG. (Evian – Thonon – Gaillard)

Les Paroles :

Les Allobroges

1er couplet :

Je te salue, ô terre hospitalière,
Où le malheur trouva protection ;
D’un peuple libre arborant la bannière,
Je viens fêter la Constitution.
Proscrite, hélas ! j’ai dû quitter la France,
Pour m’abriter sous un climat plus doux;
Mais au foyer j’ai laissé l’espérance,
En attendant, en attendant, je m’arrête chez vous.

Refrain :

Allobroges vaillants ! Dans vos vertes campagnes,

Accordez-moi toujours asile et sûreté,

Car j’aime à respirer l’air pur de vos montagnes,

Je suis la Liberté ! La Liberté !

2e couplet :

Au cri d’appel des peuples en alarme,
J’ai répondu par un cri de réveil ;
Sourds à ma voix, ces esclaves sans armes
Restèrent tous dans un profond sommeil.
Relève-toi, ma Pologne héroïque !
Car pour t’aider je m’avance à grands pas ;
Secoue enfin ton sommeil léthargique,
Et je le veux, et je le veux, tu ne périras pas !

3e couplet :

Un mot d’espoir à la belle Italie :
Courage à vous, Lombards, je reviendrai !
Un mot d’amour au peuple de Hongrie !
Forte avec tous, et je triompherai.
En attendant le jour de délivrance,
Priant les Dieux d’apaiser leur courroux,
Pour faire luire un rayon d’espérance
Bons Savoisiens, Bons Savoisiens, Je m’arrête chez vous !