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Depuis 1954 et l’élection de François-Maurice RITZ, maire SFIO (Section Française de l’Internationale ouvrière) du 9 mai 1953 au 17 octobre 1954, la gauche n’a jamais réussi à reprendre la Venise des Alpes, historiquement gérée par le centre droit : Charles Bosson de 1954 à 1975 – André Fumex – 1975 à 1983 – Bernard Bosson de 1983 à 2007 et Jean-Luc Rigaut de 2007 à ce jour.
La gauche au pouvoir à Annecy représenterait un évènement politique régional majeur.
Comme dans de nombreuses villes de France, la couleur politique des candidats n’a pas été un argument de campagne au premier tour de ces élections municipales.
C’est le cas pour Jean-Luc Rigaut qui est le candidat officiel de La république en Marche mais qui est également soutenu aussi par l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et les Républicains (LR).
C’est aussi le cas pour Frédérique Lardet, députée de la deuxième circonscription de la Haute-Savoie, dissidente de La République en Marche, arrivée en 3ème position au premier tour.
Denis Duperthuy, opposant historique de gauche, qui n’a pas revendiqué lui non plus sa couleur politique pendant la campagne arrive en 4ème position avec seulement 10,6% des suffrages exprimés.
En revanche Francois Astorg fortement marqué à gauche par son passage à Europe Écologie Les Verts a réussi, grâce à un discours clair, perçu comme crédible, à fédérer une grande partie de l’électorat de gauche, qui a cruellement manqué à Denis Duperthuy.
Les tractations en cours pour la constitution des listes du second tour sont une des clés du scrutin.
Frédérique Lardet dont le parcours et le programme ne sont pas particulièrement marqués à gauche vient d’annoncer une alliance avec François Astorg alors que sa base militante elle-même est divisée sur le sujet.
Denis Duperthuy peut s’allier ou soutenir la liste du maire sortant, s’allier ou soutenir la liste Astorg.
Mais les alliances et les programmes des uns et des autres risquent de se fondre dans un clivage gauche droite plus traditionnel au second tour.
En effet, le vote des électeurs de Frédérique Lardet composé en partie des marcheurs de la première heure sera déterminant. Le dogme de LREM consistant à se situer politiquement au-dessus du clivage gauche droite risque de voler en éclat au second tour si la campagne devient clivante.
Les électeurs de Denis Duperthuy, s’il ne se maintient pas, devraient reporter leur vote sur la liste Astorg.
Le taux de participation du scrutin est une autre clé du scrutin. Historiquement faible au premier tour, il devrait être largement plus élevé si le déconfinement en cours se poursuit sans accrocs majeurs.
Quant à la droite annécienne privée de leader charismatique, elle a tout intérêt à transformer ce second tour en duel droite gauche. Elle devra pour cela se rassembler et surtout mobiliser son électorat pour sauver le soldat Rigaut.
La campagne s’annonce très agitée…
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