Accueil » Actualités » J’aime plus Annecy !
Les embouteillages interminables rendent la mobilité quotidienne aussi problématique que dans les grandes métropoles. Les 4 x 4 rutilants continuent d’arpenter impunément les rives du lac.
Je ne reconnais plus la ville où je suis né. Elle perd son âme et son identité car elle est assise sur des acquis qui s’effondrent les uns après les autres.
La faute à un manque d’anticipation, un manque de vision à long terme et une absence de projets fédérateurs.
Pour faire des pseudos économies on fusionne les collectivités à tout-va.
Soit !
Mais est-ce que cela fait avancer les projets ? La réponse est non. Le projet de tunnel sous le Semnoz par exemple, né au siècle dernier, n’est toujours pas sorti de terre.
Ce sont les projets et les hommes qui fédèrent les collectivités et mobilisent les énergies et pas les dogmes budgétaires nés dans les ordinateurs des ministères.
La marche forcée des fusions de communes, (qui se fait maintenant sans condition de référendum grâce à l’amendement du député Gaymard) en plus de poser un problème de démocratie n’a fait naître aucun projet à la hauteur des enjeux de demain.
Et pourtant il y a 60 ans :
En 1957 pour faire face à la croissance démographique et à la pollution programmée du lac d’Annecy, des scientifiques comme le docteur Paul-Louis Servettaz et des élus visionnaires comme Charles Bosson ont réussi l’exploit de fédérer 8 communes autour d’un projet de construction d’un réseau de collecte des eaux usées qui ceinturerait le lac pour rejoindre une station d’épuration créée en aval du lac à Cran-Gevrier. Ce fût la naissance du Sila (Syndicat intercommunal du Lac d’Annecy).
Ces décisions, politiques avaient à l’époque, nourri de nombreuses inquiétudes pour ne pas dire beaucoup de scepticisme !
Des travaux, titanesques pour l’époque furent entrepris sur l’ensemble du bassin annécien. Ils durèrent près de 15 ans (de 1961 à 1976). Je m’en souviens très bien, j’étais à l’école primaire, et nos instituteurs de l’époque nous sensibilisaient déjà au développement durable !
En 1974 sous l’impulsion du sénateur maire d’Annecy Charles Bosson et de Jean Perdoux alors président du vélo club d’Annecy, la piste cyclable, projet novateur pour l’époque vit le jour. Qui remettrait ce choix en question aujourd’hui.
En 1976 était créée la croix piétonne à Annecy. Une révolution à l’époque, impulsée par Charles Bosson et André Fumex. Cette décision politique fût très contestée, mais le succès depuis ne se dément pas.
“L’image d’Annecy et de son agglomération repose donc en partie sur des choix stratégiques pris il y a 60 ans.”
L’urgence climatique ne nous laisse plus le choix. Les demi- mesures ne suffiront pas, les jeunes générations nous montrent le chemin :
“il faut en finir avec le concept de déplacements individuels”
et plutôt que donner des leçons au monde entier, nos premiers de cordée devraient simplement regarder ce qui se fait ailleurs : Copenhague, Oslo, Stockholm, Londres… la voiture n’y est pas la bienvenue.
Depuis des décennies nous assistons souvent bouche bée à la multiplication d’études et de comptages en tout genre sans qu’aucune décision courageuse ne soit prise.
Alors mesdames et messieurs les candidats qui sollicitez nos suffrages dans le bassin annécien, il est temps de remettre le bien commun au cœur de votre réflexion. Et ce bien commun c’est notre environnement naturel. Il devient une « menace » alors qu’il peut à nouveau être une formidable « opportunité » pour le développement de notre agglomération et de notre département.
Il y a le feu au lac !
Serez-vous capables de mobiliser les énergies, de gagner la bataille des mentalités ? Serez vous capables de vous unir et d’entrer en résistance contre l’urbanisation à outrance ?
Serez-vous capables de penser à la prochaine génération plutôt qu’à la prochaine élection ?
ADRESSE
623 route des grands vignobles
74320 Sevrier
TEL / MAIL
+33685642198
contact@la-yaute.fr
FORMULAIRE
nous
contacter
Copyright © 2022 – La Yaute | Réalisation : www.andre-veyrat.fr | Mentions Légales. | CGU | Cookies